Dans la bulle du jour, nous allons parler de l'anxiété, et plus précisément de l'anxiété d'anticipation.
L’anxiété, qu’est-ce que c’est ?
Définition de l’anxiété
Si on prend la définition du Robert, c'est un état de trouble psychique causé par la crainte d'un danger. On pourrait qualifier ça de grande inquiétude. Cette anxiété peut se présenter sous différentes formes et sous différents états.
Anxiété versus anxiété d’anticipation : quelle est la différence ?
L'anxiété d'anticipation, anxiété anticipatoire ou anxiété anticipative, est la peur de l'avenir, l'inquiétude de l'avenir, qu'il se passe quelque chose de grave pour nous ou pour quelqu'un que l'on aime, quelqu'un de proche. C’est aussi le fait d'avoir du mal à gérer, de ne pas réussir à faire face à une situation difficile ou de ne pas arriver à faire quelque chose.
Cette anxiété d'anticipation se retrouve dans la plupart des formes d'anxiété de façon plus générale. Par exemple, l’anxiété d'anticipation est le principal moteur des troubles anxieux généralisés. Cette anxiété, nous la ressentons généralement quand nous anticipons une décision, une action ou une situation difficile. Nous la ressentons notamment quand nous croyons nos propres histoires d'inquiétude. Vous savez, quand on se dit : “Ah oui, mais si je fais ça, plein de choses vont mal se passer...”
En résumé…
L'anxiété d'anticipation, c'est la peur
- de l'avenir,
- de faire face à une situation difficile,
- de pas arriver à faire quelque chose
- ou qu'il arrive quelque chose de négatif, à un proche ou à quelqu'un que l'on aime.
Elle fait partie de la plupart des formes d'anxiété.
J'ai aussi fait un article en deux parties sur l'anxiété chez les personnes HPI !
Les conséquences de l’anxiété d’anticipation
L’évitement
Souvent, cette peur d'avoir peur, cette anxiété d'anticipation, est un puissant facteur d'évitement. Lorsque vous en souffrez, vous allez vous concentrer uniquement sur le négatif : les choses qui vont mal se passer, ce que vous ne pourrez pas accomplir, ou le fait que quelque chose de dramatique va se passer. Du coup, vous allez tout mettre en œuvre pour éviter que cela se passe ou éviter de vous confronter directement à l'action ou la décision que vous avez prise pour éviter une situation difficile.
Exemple d’anxiété d’anticipation et d’évitement
Imaginons que vous avez des difficultés à parler en public et que vous devez faire un discours, par exemple, que l'on vous demande de faire un discours à un mariage, de porter un toast. Si vous en souffrez, l’anxiété d’anticipation va focaliser votre attention sur tout ce qui pourrait mal se passer.
- Je vais devenir tout rouge devant toutes ces personnes.
- Je vais transpirer.
- Je ne vais pas me sentir bien.
- …
Et de ce fait, l'anxiété anticipative va vous focaliser sur ces choses négatives qui pourraient arriver jusqu'à ce que la seule solution qui vous paraisse jouable, ce soit de refuser de faire le discours et donc, d'éviter cette situation qui vous met mal à l'aise.
Généralement, l’anxiété d’anticipation est accentuée par un manque de confiance en soi ou en ses capacités à réaliser quelque chose.
Cette anxiété peut se déclencher de quelques heures, quelques minutes à quelques jours, voire quelques mois, avant la situation que vous devez affronter, qui vous met mal à l'aise, ou d'être confrontée à votre phobie ou à la chose qu'il vous fait peur.
Les fêtes de Noël et les réunions de famille sont une grande source d'anxiété d'anticipation : j'ai donc dédié une bulle à la Natalophobie - les angoisses liées à la période de Noël, si vous voulez creuser la question.
Les symptômes physiques de l’anxiété d’anticipation
Sur le plan physique, l’anxiété anticipatoire peut se traduire par des maux de tête, des douleurs thoraciques et des spasmes musculaires. En effet, il faut savoir que lorsqu'on souffre d'anxiété, le corps le traduit souvent par des tensions dont on n'a pas forcément conscience.
C'est aussi l'un des principaux moteurs de l'hyperventilation chronique lors des attaques de panique ou des grosses crises d'angoisse.
Vous pouvez également avoir des problèmes gastro-intestinaux, chroniques ou ponctuels. Ça peut se manifester par des nausées, des vomissements, une diarrhée...
Alors, comment faire face à l’anxiété anticipatoire ?
Eh bien, il y a plusieurs méthodes pour cela, plusieurs choses que vous allez pouvoir mettre en place pour mieux gérer cette anxiété, ou du moins la réduire.
D’abord, demander de l'aide.
Cette aide peut par exemple prendre la forme d’une thérapie cognitivo-comportementale. Dans ce cas, vous pouvez travailler avec un ou une thérapeute formée dans cette technique.
Vous pouvez aussi demander de l'aide à 1 psychologue, voire 1 psychiatre, qui peut vous aider à gérer cette anxiété, à la réduire, et vous accompagner tout au long du processus, pour que vous puissiez reprendre le contrôle dessus.
Des outils du quotidien face à l’anxiété anticipatoire
Vous pouvez, de votre côté, mettre quelques petites choses en pratique pour vous aider.
Par exemple, créez-vous une routine apaisante. Mettez-vous un programme de calme par jour ou par semaine, en fonction de ce qui vous va.
- de la cohérence cardiaque,
- de la méditation guidée,
- de la relaxation musculaire,
- du yoga.
- …
Le sport est aussi un bon allié : vous pouvez aller marcher, vous promener, vous aérer, vous changer les idées…
Tout ce qui pourra vous détendre ou encore vous faire vivre l'instant présent en pleine conscience.
Vous pouvez également vous observer : regardez votre comportement, ce qui vous arrive vraiment, et essayez, par exemple, le soir, de noter dans un carnet les choses positives qui vous sont arrivées dans la journée.
Plus tard, quand vous êtes sujette à une crise angoisse ou que vous pensez à cette anxiété d'anticipation, reprenez vos notes et relisez tout ce que vous avez noté de positif, remémorez-vous les choses positives qui vous sont arrivées et dites-vous que cela pourrait également vous arriver à nouveau dans le futur !
La sophrologie contre à l’anxiété d’anticipation
Vous pouvez également vous faire accompagner par un ou une sophrologue pour vous aider à gérer vos crises d'angoisse et à les diminuer.
La sophrologie s'inscrit parfaitement dans ce cadre et peut venir en complément d'un autre accompagnement, par 1 psychologue ou 1 psychiatre, voire des deux.
La sophrologie est également pratique pour soulager le corps et l'esprit, prendre du recul par rapport aux situations et pratiquer des exercices de respiration profonde.
Si c’est quelque chose qui vous intéresse, je vous invite à me contacter !
Voilà pour cette première approche de l’anxiété d'anticipation. Si vous souhaitez en savoir plus ou que je développe le sujet, n'hésitez pas à me le dire en commentaire ou bien à m'envoyer un message personnel par e-mail, sur Instagram ou sur Pinterest. J'y répondrai avec grand plaisir.
Et surtout, prenez le temps de respirer !
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